Numa edição de 1809 o "Journal général de la littérature de France" faz um recensão de uma obra "Voyages a Péking, Manille et L'iIe de France" da autoria de M. de Guignes e publicado um ano antes em vários volumes e incluindo várias gravuras e mapas (alguns usados neste post). Destaco a parte do texto em que se refere a passagem por Macau (vol. 2) nas viagens efectuadas entre 1784 e 1801.
"Carte de l'entre de Macao avec la route des vaisseaux pour se rendre à Wampou et celle des bateaux du pays pour aller à Quanton" Vista parcial do mapa acima mencionado |
"(...) Avant de donner le tableau de la Chine M de Guignes trace une légère mais suffisante esquisse de la ville de Macao qu il a si longtemps habitée. Cette ville de peu d étendue est défendue par quelques forls i par une muraille. Cent cinquante ripaies seulement en forment la garnison et elle suffit aux Portugais qui sont en paix avec les Chinois. Ces derniers qui en assez grand nombre habitent. Macao sont sous l'inspection d'un mandarin ce qui occasionne un conflit de juridiction très embarassant pour le gouverneur poriugais obligé à de grands mé nagemens par la dépendance où la circonscription du territoire de Macao le met du territoire Chinois doù l'on est obligé de tirer presque tout ce qui est nécessaire à la consommation journalière des habitans.
Les étrangers résident une partie de l'année dans cette ville et y répandent une assez grande quantité d argent surtout pour le loyer de leurs maisons Ils entretiennent peu de liaisons avec les Portugais et n out affaire qu au gouverneur et au procureur de la ville Les seuls plaisir à Macao sont ceux de la table lu jeu et de la promenade. Les Anglais comme y faisant le plus de commerce dépensent beaucoup et les autres Européens s efforcent de rivaliser dans ce genre avec eux. Tous quittent Macao en avril et septembre époque de l'arrivée des navires d Europe et se rendent à Quanton par l intérieurdu pays en suivant le cours dela rivière. (...)
Chrétien-Louis-Joseph de Guignes (1759-1845) - nasceu e morreu em Paris, França - tal como o pai, foi um orientalista/sinólogo. Entre as várias obras que escreveu contam-se dicionários: mandarim, latim e francês.
Foi nomeado residente francês na China e cônsul entre 1783 e 1787. Dez anos depois, em 1794-95, foi intérprete da embaixada holandesa em Pequim.
No total viveu 17 anos na China, muitos deles em Macau. Existe registo de uma carta dele enviada de Macau logo em 1788.
No total viveu 17 anos na China, muitos deles em Macau. Existe registo de uma carta dele enviada de Macau logo em 1788.
Este livro é um relato bastante abrangente da estadia na China entre o final do século 18 e o início do século 19 e aborda os mais diversos assuntos: hábitos, indústria, negócios, profissões, comércio, etc...
No livro escreve assim sobre Macau:
(...) Macao n est pas d une grande étendue: la ville est défendue par quelques forts et par une muraille; cent cinquante Cipays servent de garnison et ce petit nombre est suffisant puisque les Portugais sont en paix et vivent tranquillement avec les Chinois.
Une assez grande quantité de ces derniers habitent Macao et sont sous l inspection d un mandarin ce qui occasionne un conflit de juridiction qui rend la place d un gouverneur Portugais très embarrassante et il faut beaucoup de prudence pour tenir un juste milieu avec des gens sur tout dont on dépend entièrement car le territoire de Macao est si circonscrit qu il ne peut fournir à la consommation journalière des habitans et que presque tout s y apporte du dehors.
Il ya à Macao plusieurs églises et quelques couvens dont un de femmes on s'étonne d'en trouver autant dans un espace aussi borné mais le zèle l'emporte sur les moyens. Les églises sont grandes simples et peu décorées car on ne peut parler des mauvais tableaux qui en couvrent les murailles.
Les Portugais s y rendent assidûment tous les dimanches pour entendre l'office et sur tout pour voir passer les femmes celles ci sont vêtues de noir et portent suivant leurs moyens la mante le sarace ou le dos ces deux derniers habillemens qui ressemblent à des espèces de manteaux couvrent absolument le corps.
Sous l'un de ces trois vêtemens une femme peut aller où bon lui semble sans crainte d être reconnue même par son mari. Les Portugaises de distinction se font porter en palanquin et mettent la mante mais celles dont la fortune est bornée se contentent d un coffre presque carré et peu élevé qu on nomme dans le pays Cayola cage à poufe.
J'avois de la peine à concevoir dans les commencemens que j'étois à Macao comment une personne pouvoit entrer dans une pareille voiture mais je remarquai qu avec l'habitude où sont les femmes en Asie de croiser leurs jambes elles pouvoient s'y placer facilement et même deux ensemble.
Les femmes portent communément des chapelets la plupart les ont en or et toutes se font suivre par un nombre plus ou moins grand de servantes.
Les Portugais se fréquentent entre eux et communiquent peu avec les étrangers les femmes vivent très retirées l'instruction est foible pour les hommes et bien davantage pour Ie sexe . Les habitans sont basanés ceux qui arrivent d'Europe ou qui descendent de particuliers venus de Lisbonne ont le teint plus clair en général le peuple n'est pas bien de figure c'est un mélange de Chinois d'Indiens et de Malays.
On rencontre dans les rues de Macao plusieurs femmes Chinoises elles portent presque toutes un parasol à moitié fermé qui sert à les garantir du soleil et des yeux importuns mais ces parasols se lèvent souvent sur tout; lorsque la femme Chinoise est jeune et jolie ou du moins croit l'être. II faut du temps pour s'accoutumer à leurs traits rien ne paroît plus extraordinaire en effet que de voir une femme avec des yeux étroits et alongés un nez retroussé mais peu saillant des pieds très petits y et marchant en chancelant.
Les hommes ont la même figure mais leur teint est plus rembruni. Les étrangers résident une partie de l'année à Macao et y répandent une assez grande quantité d argent sur tout pour les loyers de leurs maisons ils ont peu de liaisons avec les Portugais et n ont affaire qu au gouverneur et au procureur de la ville.
Pagode da Barra. Legenda original: "Pagode chinês situado à entrada do Porto (interior) de Macau" |
Les seuls plaisirs à Macao sont ceux de la table du jeu et de la promenade. Les Anglois qui font le plus de commerce étant par conséquent les plus riches dépensent beaucoup et comme il est ordinaire à l'homme de croire que la richesse donne seule de la considération les autres Européens font des efforts pour imiter les Anglois et tâchent de ne leur céder en rien. Les étrangers quittent Macao en août et septembre, époque de l arrivée des navires d Europe et se rendent à Quanton par l intérieur en suivant le cours de la rivière. (...)
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