Carte du voyage des ambassadeurs de la Compagnie orientale des Provinces-Unies vers le Tartare, empereur de la Chine, les années 1655, 1656 et 1657, tirée de celle de Jean Nieuhoff / par P. Duval...
Autores: Pierre Duval (1619-1683) e Jan Nieuhoff (1618-1672).
Edição: 1677
Na parte inferior esquerda está assinalada a localização de "Makao".
Por volta de 1700 seria publicada uma outra carta - Carte exacte de toutes les provinces, villes, bourgs, villages et rivières du vaste et puissant empire de la Chine, faite par les ambassadeurs hollandois dans leur voyage de Batavia à Peking / dressée par Jean Nieuhof... présentement mise à jour par Pierre vander Aa - onde Macau surge assim referenciado: "Makao of Makou".
Sugestão de leitura:
L'ambassade de la Compagnie Orientale des Provinces Unies vers l'Empereur de la Chine ou Grand cam de TARTARIE faite par les Srs Pierre de Goyer & Jacob de Keyser, Illustrée d'une très exacte description des villes, bourgs, villages, ports de mers, & autres lieux plus considérables de la Chine, enrichie d'un grand nombre de tailles douces. Le tout recueilli par M. Jean Nieuhoff, Maître d'hôtel de l'ambassade, à présent gouverneur en Ceylan. Mis en français, orné, & assorti de mille belles particularités tant morales que politiques, par Jean Le Carpentier, historiographe. À Leyde Pour Jacob de Meurs, marchand libraire & graveur de la ville d'Amsterdam, 1665
Ilustração incluída no livro: representa um ataque dos holandeses a Macau. Ocorreram em 1601, 1603, 1607 e 1622. |
Excerto do Capítulo XI (da primeira parte) intitulado "Les ambassadeurs ébranlés par une tempête. De la ville de Makao, &c."
NOTA: a viagem rumo à China continental tinha obrigatoriamente de passar por Macau
(...) Le quatorzième du même mois nous aperçûmes les îles de Makao à 21 degrés & dix minutes d'élévation, & à 24 brasses d'eau. Vers le soir nous vînmes mouiller l'ancre à sept brasses de profond à l'abri d'une belle côte tirant vers l'est. Le lendemain en avançant chemin, nous vîmes une bonne quantité de grands & petits vaisseaux, qui tous saisis de frayeur comme les daims talonnés des chiens, ne savaient où se sauver, tant étaient-ils épouvantés du pirate Koxinga, qui lors par ses brigandages continuels portait l'effroi & les alarmes dans tous les cœurs de ces insulaires, & pour lequel sans doute ils nous prenaient. Nous employâmes deux jours entiers à côtoyer ces îles devant que de voir la ville de Makao, qui est située à la hauteur de 21 degrés & dix minutes. Et quoique l'occasion ne nous permît pas d'y prendre terre, si estce que je ne puis m'empêcher d'en dire quelque chose, & de vous représenter en ce lieu le crayon que j'en ai fait dans notre bateau.
Cette ville (qui depuis plusieurs siècles fut une des plus célèbres & des plus marchandes de toute l'Asie) est plantée au cœur d'une petite île, liée à une autre plus grande, sur une haute montagne, qui semble être à la vérité inaccessible, voire inexpugnable. Elle est de tous côtés environnée de l'Océan, à la réserve d'une petite langue de terre qui se voit au Septentrion.
La mer qui l'entoure n'est pas profonde, ce qui empêche que les grands navires ne s'y rendent, à moins qu'ils s'y poussent par le havre, qui est défendu d'une belle forteresse, munie de quantité de belles pièces d'artillerie, & de fort gros canons de fonte: aussi je ne pense pas qu'il s'en fasse un si grand nombre ailleurs, ni de si bons; car c'est ici où on en fond journellement de neufs du cuivre qu'on transporte de la Chine, & du Japon, & qu'on en fournit toutes les Indes, non sans un grand profit pour les habitants. Si vous regardez la terre, vous n'y voyez aucun arbre, ni aucun empêchement dans le chemin, tout y est libre, & ouvert. Il y a seulement deux châteaux, qui sont fort bien pourvus, & plantés sur les prochains coteaux, qui assurent extrêmement la ville contre les attaques des ennemis.
Dans le même lieu, où la ville est bâtie, on adorait jadis l'idole Ama, & parce que le havre était fort propre & commode pour les navires, que les Chinois appellent Gao dans leur langue, c'est de là que s'est formé le mot d'Amacao, au lieu qu'on la devait plutôt nommer Amagao. D'où vint que par contraction, ou corruption, on la nomme en nos jours Macao, voire Makou. Ce lieu donc étant devenu désert & inhabité, à cause peut-être que cet idole y rendait fort peu d'oracles, fut recherché par les Portugais, qui l'ayant jugé fort avantageux pour le négoce, bâtirent de très belles maisons sur ses ruines, non toutefois sans la connaissance, & la permission des Chinois.
De là vint qu'en peu de temps elle se rendit très fameuse, & très peuplée, à raison du grand nombre de marchandises, & des denrées que les Portugais y amenaient de l'Europe, des Indes, & de la Chine. Ce qui ne fait pas peu à la gloire & à l'avancement de cette ville est, que les habitants ont la permission de se transporter deux fois par an à la foire des Kanton, & d'y séjourner aussi longtemps qu'elle dure. D'où ils avaient accoutumé d'emporter ces dernières années mille trois cents caisses de toute sorte de draps de soie; chaque caisse contenait cent cinquante pièces de velours, de ras, de damas, & d'autres telles étoffes.
On avait aussi de coutume d'y enlever deux mille cinq cents pains (comme ils les appellent) masses, ou lingots d'or, dont chacun pesait dix toels, comme ils disent, & chaque toel était de la pesanteur de 13 ducatons: de sorte que chaque pain d'or était de treize onces plus ou moins. Ils en apportaient aussi plus de huit cents livres de music, sans parler du fin lin, du fil d'or, de la soie brute, des pierres précieuses, des joyaux, des perles, & d'autres richesses de cette trempe. (...)
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