Auguste Borget (1808-1877) viveu oito meses em Macau entre 1838 e 1839. Nos múltiplos desenhos e pinturas que fez do território uma dos locais predilectos foi o templo de A-Ma no Porto Interior. No diário que escreveu em Macau a 2 de Maio de 1839 descreve o templo como "a maior maravilha que já vi."
Na edição de 20 de Março de 1858 o jornal "L'Illustration" publica na capa e numa página interior um artigo assinado por J. M. C. intitulado "Expedition Chinoise - Le Grand Temple de Macao" acompanhado por duas ilustrações feitas "a partir de desenhos de M. Aug. Borget".
"Vers le milieu du seizième siècle, alors que les Portugais obtinrent du souverain de la Chine la faveur de fonder un établissement sur les côtes de l'empire, au sud de Canton, la presqu'ile de Macao n'était qu'un rocher aride et désert connu seulement des pêcheurs des environs qui allaient y chercher un abri contre la tempête ou porter des offrandes à une déesse patronne des marins en l'honneur de laquelle on y avait élevé un petit sanctuaire.
Suivant une vieille tradition qui a cours et créance sur tout le littoral de la Chine, il est arrivé au Tokien, on ne sait quand, qu'une nombreuse flotte étant sur le point d'appareiller une dame richement vêtue et d'un aspect majestueux apparut à bord d'une jonque et engagea la flotte à ne pas sortir du port, prédisant que la sérénité du ciel et le calme de la mer auxquels les capitaines se fiaient pour prendre le large seraient bientôt suivis du plus épouvan table typhon. Le gros de la flotte crut à cette prédiction et resta à l'ancre; une seule jonque s'obstina à vouloir se mettre en route mais l'ouragan survint en effet et elle fut engloutie corps et biens. Quand tout danger fut passé la dame de l'apparition in vita les marins à faire voile en s'offrant de les accompagner jusqu au lieu de leur destination. Le voyage fut heureux; toute la flotte arriva sans accident à l endroit où elle devait relâcher mais à peine eut on approché de terre que la dame mystérieuse sauta d'un bond léger sur un groupe de rochers amoncelés près du rivage et disparut soudain aux yeux de tous.
Evidemment c était une déesse, personne n'en douta, et par reconnaissance pour la protection visible qu'elle leur avait accordée, les marins de la flotte lui élevèrent aussi tôt à l'endroit même de sa disparition un temple qui fut appelé A-ma-ko, c'est à dire palais de la déesse A ma, du nom qu'elle s était donnée elle même pendant le voyage. De Mako les Portugais firent Makao, car c'est à l extrémité occidentale de la presqu'ile où ils avaient planté leur drapeau qu'était situé le temple en question.
Pendant plusieurs siècles ce rendez vous des navigateurs dévots ne présenta rien de monumental mais lorsque le développement du commerce avec les Européens eût at tiré à Macao une nombreuse population chinoise, les négociants se cotisèrent entre eux et vers la fin du règne de Kang hi, ils firent élever la magnifique pagode dont nous donnons ici deux dessins puisés dans les cartons de M. A. Borget.
Le corps principal de cet élégant sanctuaire du paganisme s'élève au bord de la mer dont il n'est séparé que par une esplanade semi-circulaire, ayant 30 ou 40 mèties de rayon. Il est orienté au nord sur le port intérieur de Macao et le chevet de sa nef est adossé à une butte assez abrupte formée de gros blocs erratiques en granit superposés naturellement les uns sur les autres de la façon la plus bizarre.
On y monte par un escalier en granit dont les rampes sont ornées de deux lions grimaçants placés là pour faciliter l'évasion des dieux faibles que d'autres dieux plus forts voudraient évincer de leur place. Un arc de triomphe du plus beau style chinois couronne le perron en avant de la porte d'entrée.
Nous renonçons à décrire l'intérieur du temple la statue colossale de l'idole en bois doré les nombreuses statuettes des dieux secondaires et des héros en bois colorié les vases à parfums, les banderoles, les tambours, les lanternes, les pancartes et les mille autres brimborions qui encombrent le lieu saint.
Nous préférons détourner la pagode principale et gravir les charmantes allées qui conduisent à une foule de petites chapelles d'autels de reposoirs et de grot tes mystérieuses qui se cachent entre les blocs erratiques et sous l'ombrage épais de ces grands arbres séculaires qui se multiplient d'eux mêmes de proche en proche par le bout de leurs branches pendantes.
Aucune description ne peut rendre tout ce qu il ya de féerique et de frappant pour l'imagination dans l'aspect de ces pagodes solitaires et silencieuses habilement éparses au milieu de ce que la nature offre à la fois de plus apre et de plus enchanteur.
Les souvenirs les plus agréables de la Grande Chartreuse ne sont rien auprès de cet ermitage chinois qui n a d'ailleurs aucun rival même dans la fameuse thébaïde de l'île Pouto. De bonne heure le service religieux de la pagode fut confié à des bonzes qui grâce aux libéralités des pèlerins ne tardèrent pas à réunir un riche patrimoine suffisant pour entretenir une nombreuse communauté. Mais là comme aileurs le luxe de la vie entraîna bientôt le relâchement des mœurs et la vie des bonzes devint si scandaleuse que l autorité chinoise crut devoir s'en mêler.
Le service de la pagode fut donc retiré des mains des bouddhistes et confié aux religieux Tao se, disciples de Lao tze, qui plusieurs fois par jour y chantent les louanges de la Raison suprême ce qui ne les empêche pas de se pré ter aux cérémonies du culte bouddhique lorsqu il ya de riches offrandes à recevoir Les visiteurs sont généralement bien accueillis par le supérieur de la pagode qui les invite même à prendre des rafraîchissements mais ces politesses se terminent d'habitude par l'exhibition d'un registre sur lequel on est prié de s' inscrire pour subvenir aux frais de la fête vrainient splendide qui a lieu tous les ans sur l'esplanade du temple. (...)"
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