terça-feira, 4 de março de 2025

Macao est plutôt belle par sa situation pittoresque

Exerto de "La Chine contemporaine, d'après les travaux les plus récents". Traduction de l'allemand par A. J. Du Bosch. Volume 2. Alexandre J. Du Bosch, publicado em Paris e Bruxelas em 1860

Macao, Vue prise du fort Hiang Schan

Macao est plutôt belle par sa situation pittoresque que bien défendue par des obstacles que la nature aurait créés pour sa sécurité. Les rochers environ nants dominent la ville et la mer qui la baigne rend la côte accessible aux plus grands navires. Son exis tence politique a toujours présenté une anomalie historique. Des aventuriers portugais qui parcou raient depuis longtemps l'Océan débarquèrent sur divers points du littoral chinois et surent par leur commerce leurs séductions et un peu par la violence obtenir qu'on reconnût leurs droits. En 1537 après la mort de saint François Xavier à Schan Schan les Portugais furent autorisés à résider à Macao non pas comme colonie indépendante mais ils furent admis aux prérogatives dont jouissaient les autres populations et cette permission ne leur était accordée que tant qu ils se comportaient bien ou tant que cela plairait à l empereur. (...)
La ville se trouve sur une presqu'île de trois milles anglais de long et sur un mille de large elle enclave un golfe superbe tandis que d'un autre côté s'élève un promontoire couvert d'églises de couvents de tours et de constructions bâties d'après le style européen. Une baie étroite et sablonneuse s'étend aux pieds du fort Hiang Schan ses remparts sont destinés à commander la colonie. Un mur très fortifié a été bâti le long de la baie comme c`est l`habitude des Chinois cette fortification établit une barrière entre les chrétiens et les hérétiques. (...)
L`administration portugaise consiste dans un gouverneur, un juge et un évêque, chacun d`eux jouit d'un traitement annuel de six cents livres sterling somme énorme quand on considère leur étroite sphère d'activité. La population chinoise de l'île est soumise aux autorités indigènes. Tous les Européens y compris les Portugais et les étrangers de différentes nations ce qui donne un total de quatre mille personnes sont soumis au gouverneur portugais. Son autorité est si peu reconnue qu il est arrivé aux Chinois d'ordonner à ses nationaux de quitter leur territoire sous peine de perdre leur fortune et leur liberté. Cette situation précaire ne permet aux colons de Macao que de se livrer au commerce encore sont ils si persécutés les malheureux chrétiens que leurs églises sont sans fidèles leurs mai sons sans habitants et le port presque désert.
Si l'on excepte Batavia, Macao a plutôt l'aspect d'une ville européenne que d'une cité de l 'Inde orientale cette résidence ne fait que décroître chaque jour et la nouvelle colonisation anglaise à Hong Kong ne fera que hâter sa ruine. Jusqu aujour d'hui les Anglais passent l'été à Macao quand leurs affaires ne les appellent pas aux factoreries de Canton ils ont implanté ici leur existence nationale. Ils possèdent des bibliothèques, des musées et d'autres établissements scientifiques.
Ilustração da Praia Grande com a colina e ermida da Penha ao fundo.
Meados séc. 19. Não incluída na obra referida

La Pria-Granda de Macao

La Pria ou Praya granda est le seul monument qui soit resté des jours brillants de Macao vue de la mer elle présente le plus ravissant coup d'œil. Sur une étendue de sept cents aunes s'élève en demi cercle une rangée de superbes habitations. L'espace laissé entre elles et l'eau sert de promenade; il est pavé et communique avec les vaisseaux qui sont à l'ancre au moyen de ponts. Ici sont situées les factoreries et l hôtel du gouverneur portugais, deux vastes constructions tout près d'elles est bâtie la maison des percepteurs d'impôt sur laquelle flotte la bannière impériale; à l'extrémité de la rue principale on découvre le sénat, édifice de grande dimension mais sans style; outre les bâtiments de la Praya granda on remarque des maisons d'architecture anglaise, des églises portugaises avec des cloches sonnant fréquemment à toute volée, des temples chinois et des habitations construites d'après les coutumes bizarres de ce peuple.
L'église Saint Joseph la plus belle et la plus étendue des douze sanctuaires de ce genre que les premiers colons portugais élevèrent est consacrée aux apôtres et appartient à un ordre monacal.
Cette ville vue de la mer n'a pas du tout l'aspect d une cité chinoise; le petit nombre d'habitants de cette nation demeurent dans des rues de l'intérieur dans des maisons à un étage qui sont cachées par les hôtels des Portugais et des Anglais ils sont presque tous ouvriers approvisionneurs et courtiers.
A côté du collège Saint Joseph Macao possède encore une autre école et des établissements scientifiques ainsi qu un refuge pour les orphelines. A l'extrémité de la Praya Granda on montre dans un spacieux jardin une grotte naturelle, appelée casa dans laquelle le Camoëns autrefois juge portugais à Macao écrivit dit on la plus grande partie de son immortelle Lusiade. Le mouillage pour les vaisseaux de fort tonnage est situé de l'autre côté de la presqu'île à environ dix milles anglais de Macao. Cette dernière ville se met en rapport avec cet endroit au moyen de bâtiments légers ou de longues barques. Avant les derniers traités chaque navire étranger qui voulait jeter l ancre devait recevoir un pilote qui avait pour mission de prendre connais sance de sa cargaison et de la déclarer à la douane. Quand les droits avaient été acquittés les passagers féminins pouvaient débarquer mais selon l'ordonnance chinoise ne pas chercher à pénétrer dans l'intérieur de l'empire. Cette formalité essentielle une fois accomplie le capitaine obtenait un Tschop ou autorisation de franchir le Bocca Tigris ces règlements ont été quelque peu violés dans les derniers temps et les circonstances ont également apporté des modifications à l'état primitif de ce port ainsi c'est Hong Kong qui a hérité du commerce de Macao, celui de Canton sest partagé entre les cinq places de commerce que le traité de Nanking a ouvertes aux Anglais Macao est donc désormais con damnée au repos le plus absolules familles chinoises de Canton y viennent aux jours brûlants de l'été séjourner quelques mois pour se dérober à la température intolérable de la cité des factoreries.
Les Portugais y fêtent gaiement chaque année le carnaval et ne se font pas scrupule pendant ces jours de folie de railler leur grandeur commerciale antérieure. Vis à vis de la grotte de Camoëns, les Jésuites avaient il ya plusieurs années établi un collége et un observatoire dont on retrouve encore les ruines éparses sur ce site charmant. Les vénérables pères avaient adroitement choisi cette localité où l'on est à l'abri de la mousson qui fait la terreur des vaisseaux réfugiés dans la rade.
Aux motifs que nous avons donnés pour expliquer la décadence de la ville où habita l'illustre Camoëns il faut encore ajouter une cause toute physique c'est l ensablement croissant du port et nous citerons immédiatement un exemple à l'appui de notre dire Lorsque lord Anson vint ici il mouilla avec ses vaisseaux dans la partie de la baie qui avoisine les quatre îles et y fut à l'abri de tout danger tandis qu aujourd'hui il serait tout à fait impossible à un bâtiment semblable d'entrer à pleines voiles dans le port. (...)

PS: assinalando-se neste dia o Carnaval, atente-se na referência a estas celebrações neste registo de 1860.

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