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sexta-feira, 4 de agosto de 2017

Un petit bout de Portugal en mer de Chine


Em Agosto de 2010 o jornal Le Monde publicava um artigo dedicado a Macau intitulado "Macau, un petit bout de Portugal en mer de Chine". Jacques Denis assim o texto que a seguir se transcreve:
"Près de Hong Kong, l'ancien comptoir portugais redevenu chinois n'est pas intégralement tapissé de casinos. Ses bâtiments anciens témoignent de son passé mouvementé.
Nichée en haut d'une butte, l'église Madre de Deus se dresse face aux marches qui dévalent sur la place de la compagnie de Jésus. De cet édifice qui fut l'un des premiers construits par l'ordre religieux en Orient, il ne reste plus que la façade 400 ans plus tard. Tout comme à quelques pas de là, les ruines du collège Saint-Paul, la première université sur le modèle occidental en Asie.
Ces deux lambeaux d'histoire témoignent malgré les aléas et les siècles de la présence durable des Portugais dans ce confetti d'empire, en lisière de l'Extrême-Orient. A quelques brassées de Hong-Kong, non loin de Canton, au cœur du delta de la rivière des Perles, la fragile péninsule de Macau se laisse découvrir à pied, à travers les dédales de ruelles obscures aux rues relookées. A chaque détour, l'œil se fixe sur des détails du luxe et du lustre d'antan.
Malgré son rattachement à la République populaire de Chine en 1999, l'ancien comptoir de moins de trente kilomètres carrés persiste à faire valoir sa différence, symbolisée par un statut spécial, un régime politique unique et une monnaie spécifique, le pataca. L'administration comme la signalétique affichent d'ailleurs la particularité de Macau en trois langues: chinois, portugais et anglais. Visible sur les murs, cet héritage métis est encore vivace, à l'image de la tolérance multiconfessionnelle de cette cité dont la devise est : "Cité du nom de Dieu, il n'y a pas plus loyale."
En 1957,
Joseph Kessel évoqua "une côte blanche et discrète, alanguie, engourdie même dans son quartier chinois d'un charme qui tournait toujours à l'envoûtement. On eût dit qu'une opération magique avait transporté des rives atlantiques l'essence du Portugal à la pointe extrême de la baie de Canton." En juillet 2005, le Macau lusophone sera inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, histoire de préserver le centre-ville historique, érigé ici avant que la ville moderne ne gagne inexorablement du terrain sur la mer.
Palais baroques portugais et temples bouddhiques, places finement tressées de dalles bichromes et forts aux solides remparts, Macau a plus d'un atour à faire voir : il suffit de cheminer entre le quartier San Ma Lo, qui fut le poumon commercial de la ville, et la péninsule Penha en front de mer, qui reste le meilleur endroit pour savourer la cuisine macanaise, du nom de la population créole, fruit des unions entre Portugais et Chinois.
A deux pas de là, la maison du Mandarin compile avec élégance styles chinois, portugais et indien tandis que le temple A-Ma accueille des cars de dévots bouddhiques... Avec, en toile de fond, des buildings qui grattent le ciel dans cette cité devenue en 2007 la capitale mondiale du jeu. En levant les yeux, le promeneur découvre au loin le phare de Guia, le plus ancien des mers de Chine du Sud, qui se situe sur le point culminant de la ville, au beau milieu d'un parc surpeuplé de gymnastes zen.
Un cliché emblématique de cette faille spatio-temporelle... Tout comme le vieux quartier de Tapai aligne vastes demeures coloniales et petites maisons chinoises, dont les murs gardent le souvenir émouvant des siècles passés , et qui sont désormais menacés par l'irruption de tours aux dimensions surréalistes."


1 comentário:

  1. la première université sur le modèle occidental en Asie.
    e ainda dizem que Portugal não construía escolas e universidades nas colónias para evitar que se instruíssem mais do que em Lisboa ?!

    muito bom, deveríamos apoiar mais essa herança da qual muitos macaenses se orgulham

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