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quarta-feira, 11 de junho de 2014

Hong Kong et Macao: 1957

Algumas críticas a este livro editado pela primeira vez em 1957 e reeditado em 2011.
Joseph Kessel voit plus de choses en une page que d''autres en un volume. En publiant Hong-Kong et Macao en 1957, il nous offre l''histoire d''un mythe. Celui du plus grand centre de l''opium et de la capitale du jeu, métamorphosés en deux postes frontières du monde occidental et de la Chine. Défilent les personnages les plus étranges, les récits les plus singuliers, entre police secrète, no man''s land, richesses insoupçonnées, prostituées et miséreux. Des photographies d''archives illustrent cette édition.
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D'un côté, la moderne forteresse anglaise, dernier maillon de la "chaîne de citadelles" britanniques, et port de contrebande où circule sans mal l'opium, cette "boue étrangère" haïe par Pékin. De l'autre, l'ancestrale colonie portugaise, "lupanar, repaire de la drogue et tripot fantastique". Soit deux lieux de débauche et de légendes, peuplés de bourlingueurs, de prostituées et de besogneux. Deux recoins du monde jumeaux, où la détresse des hommes voisine avec des paysages d'une accablante beauté... Bien secondé par un joli cahier de photos d'archives, Hong-Kong et Macao est un hymne envoûtant au courage et à la poésie. Une leçon de sagesse comme seule la rencontre de deux cultures peut nous en servir. (...)

Florence Morin escreve assim sobre este livro
Joseph Kessel débarque à Hong Kong en 1955, six ans après l’arrivée au pouvoir de Mao en Chine. La colonie anglaise est alors en pleine effervescence. Sa population a en effet triplé en cinq ans car elle vient d’absorber plus de deux millions de réfugiés chinois.
Dès son arrivée, l’écrivain français est subjugué par la beauté triomphante de cette ile du Sud de la Chine, dont la présence de l’homme n’a fait à ses yeux que rehausser la splendeur. Hong Kong, "monstre sacré de l’univers", joyau de la Couronne britannique en Extrême-Orient, exerce sur lui son pouvoir magique. Du haut du Peak, Kessel contemple fasciné la fantastique cité qui s’est développée sur cet ancien rocher désert par la seule volonté d’une poignée de contrebandiers d’opium. Il décrit avec délectation l’immensité palpitante qui s’étale à ses pieds, "mélange de rocs et d’œuvres périssables", la végétation luxuriante, la foule ruisselante, les nombreuses embarcations, bâtiments de guerre, cargos, ferrys, jonques et sampans qui se croisent dans la baie.
Mais sous la conduite de Georges, son guide, le journaliste ne tarde pas à découvrir l’envers de ce décor féérique, une réalité hongkongaise à laquelle aucun étranger n’a alors accès. A Kowloon et dans les Nouveaux territoires où il l’entraine, Georges lui montre les damnés de cette terre de richesses, prostituées, enfants affamés, ouvriers loqueteux, coolies et rickshaws crasseux, âmes errantes qui se cachent de l’autre côté du bras de mer ou invisibles qui se fondent dans les rues de Hong Kong Island où règnent en maîtres hauts fonctionnaires, riches industriels, marins, officiers de haut grade et commerçants prospères. Placé au seuil de la Chine communiste, "carrefour de tous les océans et de tous les trafics", Hong Kong abrite alors en son sein des fortunes colossales mais aussi de tragiques miséreux et d’improbables aventuriers dont Kessel, au gré de ses rencontres, nous livre quelques portraits édifiants. L’ouvrage du reporter français est une fabuleuse plongée dans le Hong Kong des années 50, cité fiévreuse et industrieuse mais aussi cité vestige, "Pompéi" du vieux monde chinois et de l’Angleterre  victorienne.

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